bulb cube angle-left angle-right angle-up angle-down bird bubbles gear globe gplus handshake keys linkedin lock map-marker mind puzzle tick twitter outofbox

TYPE DE SUPPORT : ARTICLE   |   CATÉGORIE : CHRONIQUES

AUTEUR : Patrick Bignon

DATE : 23 janvier 2017

Retrouver le chemin de la confiance entre le management et les Associés …

Retrouver le chemin de la confiance entre le management et les Associés …

En observant les multiples crises traversées par de nombreux cabinets d’avocats, je constate de plus en plus fréquemment au cours de ces dernières années – pour ceux les connaissant – une incompréhension, voire une critique ouverte de la part des associés à l’égard de ceux en charge du management de leur cabinet.

La course à la rentabilité – recherchée dans un marché difficile et de plus en plus concurrentiel – et la recherche constante de l’efficacité opérationnelle poussent souvent ceux en charge du management à :

  • Quantifier à l’excès, au détriment du qualitatif et du partage ;
  • Mesurer et comparer les performances individuelles au détriment du travail d’équipe ;
  • Processer au point de rigidifier toute fluidité de l’information ;
  • Formaliser au point de fragiliser toute initiative sortant du cadre formel.

 

Nombreux en sont les exemples :

  • Excès de contrôle ;
  • Excès de reporting ;
  • Excès de sanctions ;

 

Chez les associés, le rejet de ce type de management se caractérise par une indiscipline face aux lourdeurs des organisations et aux contraintes procédurales excessives avec de nombreux dysfonctionnements observés, comme par exemple :

  • Un individualisme fort avec le retour du « chacun pour soi » ;
  • Un absentéisme plus fréquent dans les réunions ;
  • Du retard dans les réponses aux demandes ;
  • Un dénigrement systématique de ceux qui sont en fonction de management.

 

C’est pourquoi, il est temps, dans de nombreux cabinets, de retrouver le chemin de la confiance, entre ceux en charge de leur management et les associés.

Un type de management, trop souvent construit sur la défiance et faisant en sorte que les avocats se conforment en tous point aux attendus, limite sans aucun doute la création de valeur dans de nombreux cabinets au moment où ceux-ci doivent affronter un marché en transformation où la capacité d’initiative est essentielle.

 

Au-delà du rejet de la « financiarisation » excessive, souvent anxiogène pour les associés et créatrice d’une mauvaise ambiance dans les cabinets, cette absence de confiance partagée révèle en fait :

  • Un problème de leadership avec :
  • une insuffisante clarté, de la part du management, sur le « dire ce que je vais faire» ;
  • et aussi des actions ou décisions non alignées avec le « fais ce que je dis» ;
  • Un manque de vision / projet permettant de mobiliser et fédérer les associés ;
  • Un problème d’efficacité de l’organisation en place avec une insuffisante clarté des rôles respectifs et de l’affectation des responsabilités ;
  • Enfin, clairement, un problème de relation entre les associés avec le besoin d’améliorer la communication pour permettre de décloisonner et renforcer le collectif.