Il est un point sur lequel nous n’avons plus besoin d’insister : la crise sanitaire, dont nous avons malheureusement du mal à en sortir, a véritablement transformé et impacté la vie des structures juridiques. Si aujourd’hui, l’industrie juridique est face à des perspectives économiques favorables avec une belle croissance à la clef pour ses différents acteurs, des changements structurels sont en cours et méritent d’être évoqués dans la mesure où ils vont se poursuivre dans l’année à venir.

La première transformation est de toute évidence celle qui touche au digital. En effet, si la crise sanitaire a forcé les structures à s’adapter très rapidement, elle leur a aussi permis, grâce aux technologies, d’améliorer le quotidien de leurs collaborateurs et de faciliter la communication avec leurs clients. Cette tendance amplifiée par la pandémie permanente devrait s’accélérer dans les mois à venir. Il est donc difficile pour les managements des professions juridiques de ne pas en tenir compte. Le début d’année est une bonne occasion pour faire un bilan de ce qui devrait être mis en place. Une récente enquête de HSBC sur les investissements par les cabinets d’avocats au Royaume-Uni montre que les managements de ces cabinets mettent ce sujet au top de leurs préoccupations et en particulier les technologies permettant d’interagir avec les clients.

Une autre tendance que les managements ne peuvent plus ignorer en ce début d’année est la question de la responsabilité sociétale des professions juridiques avec en toile de fond l’équilibre difficile à trouver entre la rentabilité et l’engagement. Bien sûr le management des structures doit se poser la question des compétences à offrir dans ce domaine pour accompagner ses clients mais il doit également s’assurer que leur marque intègre cette dimension de plus en plus essentielle pour mobiliser leurs ressources et favoriser leur attractivité.

Une dernière tendance concerne les évolutions dans le domaine du management avec de nombreux thèmes pour l’agenda des comités de direction et en particulier les nouvelles postures managériales à acquérir avec le développement du télétravail. Par ailleurs, le modèle hiérarchique ne fonctionne plus et doit évoluer vers un modèle beaucoup plus collaboratif. A défaut d’évoluer, les structures figées dans leurs vieux schémas risquent d’avoir un désavantage concurrentiel en se privant de talents recherchant de nouvelles façons de travailler plus entrepreneuriales. Piloter une équipe à distance est le quotidien dans beaucoup de métiers, moins dans les métiers juridiques. Ceci amène d’abord à poser un autre regard sur le relationnel collaborateur et fait appel à d’autres postures managériales, d’autres process et d’autres technologies pour travailler ensemble.