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TYPE DE SUPPORT : ARTICLE   |   CATÉGORIE : CHRONIQUES

AUTEUR : Patrick Bignon

DATE : 13 mai 2024

Pourquoi les intégrations de nouveaux associés échouent-elles ?

Une des raisons qui expliquent l’échec de l’intégration de nouveaux associés est le manque de clarté sur ce qu’est attendu d’un associé. Nous constatons trop souvent que les discussions menées en vue d’une potentielle association manquent de rigueur et d’objectivité, faute de vision partagée entre les associés sur le rôle d’un associé et ce qui est attendu de lui. En d’autres termes, sélectionner un associé sans grille d’analyse partagée est une gageure et une source fréquente de désillusions. 

Autre facteur qui contribue à l’échec de ces intégrations :  l’insuffisance du travail préparatoire effectué en amont. Nous observons que les processus internes de nomination d’associés et les « due diligence » réalisées sur les candidats ne sont souvent pas à la hauteur des risques encourus. Le travail mené sur les candidats associés s’inscrit trop souvent dans une logique court-termiste, au détriment de l’intérêt de l’opération sur le long terme. En résumé, le projet d’association est insuffisamment réfléchi ou travaillé, du côté du cabinet et du côté du candidat, et il en résulte souvent des incompréhensions ou malentendus sur les personnes concernées ou sur le choix du cabinet.

De même, nous constatons que le travail qui devrait être fait en aval, après la cooptation ou l’arrivée du nouvel associé, est souvent insuffisant, et que les nouveaux associés ne sont pas assez accompagnés par la structure d’accueil, au moins pendant leur première année d’association.

Les collaborateurs cooptés associés n’ont souvent pas été suffisamment préparés à l’exercice de leur nouveau rôle et que rien n’est organisé pour les aider à réussir cette transition. Le nouvel associé peut alors rester dans un rôle de « collaborateur + » ou de « service partner », travaillant essentiellement pour l’associé qui a favorisé son association de peur de le voir quitter le cabinet. 

De même, peu est organisé pour faciliter la bonne intégration et la bonne compréhension du fonctionnement du cabinet par les associés qui rejoignent une nouvelle structure. D’où la tendance naturelle, pour ceux qui arrivent à plusieurs, à rester entre eux, voire parfois à constituer un « cabinet dans le cabinet ». À cet égard, l’existence de conflits entre associés ou de rivalités internes peuvent rendre encore plus compliquer l’intégration des nouveaux arrivants et affecter leur capacité à travailler efficacement.