On constate trop souvent, y compris dans les organisations de services professionnels, qu’il est difficile de mobiliser les associés vers davantage de collectif et de solidarité.

Or, l’expérience démontre que l’on réussit mieux à plusieurs et que les organisations les plus performantes sont souvent celles où les associés ont bien compris qu’il vaut mieux défendre ses intérêts à plusieurs que tout seul.

Dans la pratique, je constate que les organisations qui ont du mal à faire vivre un collectif sont celles dans lesquelles l’individualisme continue de prédominer.

Une situation souvent liée à l’historique de chaque profession, à leur culture d’indépendance et à la concurrence intrinsèque entre leurs professionnels.

Mais elle tient aussi à la façon de mesurer la performance au sein de l’organisation, qui pousse les associés à être davantage obsédés par leurs propres résultats que par les résultats de leurs associés et par le jeu collectif.

Et dans les organisations « fragiles », elle est aussi très liée à l’inexistence d’un projet collectif auquel les associés croient suffisamment pour jouer le jeu et travailler en équipe.

Toujours est-il que les approches très individualistes et les modes de fonctionnement trop « en silo » des associés ne sont pas une fatalité. Notre expérience nous a enseigné qu’ils peuvent tout à fait être surmontés en mettant en œuvre un certain nombre d’actions qui permettent de réconcilier les individus avec le collectif et tous ses bénéfices.