TYPE DE SUPPORT : ARTICLE | CATÉGORIE : EN BREF
AUTEUR : Patrick Bignon
DATE : 19 octobre 2021
Travaillez avec vos émotions
Si les crises de larmes et les grands débordements d’affection ne sont généralement pas les bienvenus sur la scène professionnelle, les émotions, ou plutôt notre « intelligence émotionnelle », s’avèrent être des outils de travail de plus en plus utiles et essentiels.
L’intelligence émotionnelle, c’est-à-dire « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres » (Salovey & Mayer, Emotional intelligence, imagination, cognition and personality, 1990) est aujourd’hui présentée comme une compétence clé, notamment pour la relation conseil-client.
Cela semble d’autant plus vrai à une époque où la digitalisation des professions juridiques va bon train… Attention, loin de nous l’envie d’incriminer les nouvelles technologies qui simplifient vivement le travail quotidien et permettent de proposer des services de qualité et efficaces ! Mais c’est en alliant ces technologies à des qualités humaines, comme l’empathie et l’écoute, que les professionnels de demain pourront continuer de se différencier.
En effet, ce qui était considéré comme de simples « soft skills » ou des « savoir-être », et en particulier la communication, la persuasion, l’attention, le réseautage, sont aujourd’hui des compétences dont les associés ne peuvent plus se passer pour cultiver des relations de confiance durables avec leurs clients. Ils doivent montrer qu’ils se soucient de ceux pour qui ils travaillent, qu’ils les comprennent et qu’ils peuvent les aider et les conseiller de façon avisée et proactive. Plusieurs compétences liées à l’intelligence émotionnelle ont déjà été identifiées dans le secteur juridique et les professions réglementées : la capacité à bien analyser une situation complexe ou non, à accompagner et soulager le client face à un ou plusieurs problèmes, à négocier pour lui quand c’est nécessaire, à susciter la confiance et, enfin, à créer du lien avec ce dernier. Des compétences qui ne peuvent pas être reproduites par des programmes ou logiciels informatiques. L’avenir des professions juridiques repose donc sur ces deux piliers : nouvelles technologies et qualités humaines.
Ainsi, nous pourrions terminer sur ces quelques mots : la maitrise de ces compétences et des nouvelles technologies sera assurément un critère de différenciation entre les prestataires de services de demain. Il n’y a plus qu’à !