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TYPE DE SUPPORT : ARTICLE   |   CATÉGORIE : DANS LA PRESSE

AUTEUR : Patrick Bignon

DATE : 25 octobre 2021

Un recrutement plus difficile pour les professions réglementées ?

Article de Patrick Bignon, associé et Virginie Vellut, expert-comptable associée au sein du cabinet BDS associés, à propos du recrutement dans les professions réglementées, paru dans L’Agefi Actifs.

Les mutations récentes ont clairement augmenté les difficultés liées au recrutement.

La reprise économique étant là, le recrutement dans les professions réglementées (avocats, notaires, experts- comptables, CPI) va-t-il s’avérer plus difficile qu’il ne l’était déjà ? La pandémie, l’ouverture de la concurrence dans certaines professions et les transformations des modèles économiques des entreprises ont mis au centre des préoccupations des associés des professions réglementées, la question du recrutement.

Déjà difficile pour la plupart des professions, les mutations récentes ont augmenté les difficultés liées au recrutement. La crise sanitaire a généré chez les collaborateurs des réflexions et interrogations nouvelles résultant de l’essor du télétravail et de la diminution des interactions au bureau.

Les associés des professions réglementées sont confrontés à des collaborateurs aux attentes nouvelles souhaitant un meilleur équilibre vie privée/professionnelle, des engagements RSE de la part de leur employeur le tout en mettant l’accent sur les valeurs et le sens de leur travail. Les structures doivent donc prendre en compte ces différentes aspirations afin de réussir à attirer de nouveaux talents. Le besoin de recrutement est, en outre, accentué par le « turnover » important auquel doivent faire face de nombreuses entreprises insuffisamment attractives.

A cela s’ajoute les évolutions de l’environnement avec de nouveaux besoins des clients recherchant davantage de proximité, d’anticipation et d’accompagnement. Les compétences offertes sur les marchés dans lesquels opèrent les professions réglementées peuvent apparaître moins adaptées à ces nouvelles attentes. Face à ces nombreuses évolutions et à ces besoins nouveaux, une pénurie de certaines compétences est à observer et accroît la difficulté à recruter. De même, on assiste à la disparition de certains métiers remis en cause par les nouvelles technologies.

Alors, quelles réponses peuvent être apportées dans un tel contexte pour faciliter le recrutement ? Il apparaît nécessaire que chaque profession travaille sur son image et son attractivité en démontrant l’intérêt de ce qu’elle propose et en mettant en avant les évolutions professionnelles possibles. De même, répondre aux besoins d’adaptation des compétences passe par la mise en place de programmes de formation permanente intégrant les compétences non-techniques (savoir-être, l’intelligence émotionnelle).

Ces nouvelles attentes ne sont pas faciles à gérer pour les entreprises, elles-mêmes soumises aux exigences de leurs clients. Celles-ci doivent donc construire leur politique de recrutement sur le long terme en s’appuyant sur la culture de leur organisation et sur un état d’esprit accueillant et positif. Il devient aussi de plus en plus nécessaire de former les jeunes collaborateurs en anticipant les besoins de demain. Les entreprises doivent se tourner davantage vers les écoles et universités en créant des liens forts avec les étudiants et professionnels qui y travaillent afin d’adapter les contenus à leurs besoins.

Face à ces difficultés, les acteurs des professions réglementées ne doivent donc pas oublier les essentiels d’une bonne politique de recrutement. On observe dans les structures les plus attractives un vrai sentiment d’appartenance et une fierté de travailler de la part de leurs collaborateurs.

Les professions et entités ayant des difficultés dans ce domaine doivent investir significativement dans la gestion des RH, en s’occupant de sujets comme la qualité de vie au travail, le collectif, le cadre et l’organisation du travail. Enfin, le recrutement et la rétention seront facilités dans les entreprises fortement impliquées dans leur écosystème et à même de mobiliser leurs équipes et de communiquer leur vision ou projet tant sur les réseaux sociaux que lors de conférences ou d’interventions dans des universités.

Pour conclure : la difficulté du recrutement n’est pas une fatalité !