bulb cube angle-left angle-right angle-up angle-down bird bubbles gear globe gplus handshake keys linkedin lock map-marker mind puzzle tick twitter outofbox

TYPE DE SUPPORT : ARTICLE   |   CATÉGORIE : CHRONIQUES

AUTEUR : Patrick Bignon

DATE : 14 décembre 2020

Une gouvernance solide pour les professions réglementées

Le think-tank EMERIZE, acteur du développement interprofessionnel entre les professions du chiffre et du droit a organisé mardi 24 novembre un webinar sur le thème de la gouvernance animé par Patrick BIGNON, associé du cabinet de conseil en stratégie BIGNON DE KEYSER et Olivier BAUMARD, secrétaire général de l’étude 14 PYRAMIDES NOTAIRES.

La gouvernance désigne notamment les relations entre associés et les mécanismes encadrant les décisions du management. En théorie, une bonne gouvernance permet de gérer la structure de manière efficace, d’appliquer la stratégie décidée en commun et donc de créer de la valeur.

Les intervenants ont rappelé que la gouvernance était un sujet majeur pour les professions réglementées et qui revient souvent dans la vie des structures, que cela soit à l’aune d’une croissance externe, d’une fusion, du départ d’associés fondateurs, de cessions de capital, de la recherche d’une plus grande efficacité…L’augmentation du nombre de sociétés pluriprofessionnelles d’exercice va également poser de nouvelles questions.

Une mauvaise organisation de la gouvernance peut avoir un impact fort sur la stabilité d’une structure voire menacer sa pérennité. Pour Patrick BIGNON et Olivier BAUMARD,  un des problèmes de gouvernance les plus fréquemment rencontrés dans les professions réglementées est celui de l’équilibre des pouvoirs entre l’organe de direction et les associés. Certains associés peuvent en effet se sentir dépossédés de leur pouvoir de décision tandis qu’à l’inverse dans certains cas le management peut se sentir paralysé par les réticences de certains associés et la difficulté à trouver un consensus. Si les rôles ne sont pas définis et le mandat clarifié dès le début ou s’il y a désaccord voire opacité sur le mode de désignation, cela peut entrainer rapidement à une situation d’immobilisme.

Même en ayant formalisé par écrit les rôles respectifs des parties prenantes à la gouvernance, il peut arriver que  celle ci soit affectée par les divergences entre les personnes composant l’organe de management, d’où l’importance de choisir des associés pouvant s’entendre et partageant des objectifs communs pour diriger la structure. Le management n’est pas une qualité donnée à tous ni un domaine pour lequel les associés ont été généralement formés.

Pour finir, les intervenants ont livré aux auditeurs les clés pour définir une bonne gouvernance :

  • Arriver à un accord entre associés sur les objectifs à poursuivre ;
  • Formaliser clairement la gouvernance via une charte ou règlement intérieur signé par tous les associés. Cette gouvernance détaillera idéalement les processus décisionnels à respecter et le pouvoir de chaque partie ;
  • Trouver un accord sur le mode de désignation des organes de management afin d’asseoir leur légitimité ;
  • Définir précisément le rôle de chaque associé dans les comités et délégations et détailler les types de décisions qu’ils devront approuver, ou sur lesquelles ils devront être consultés ou informés ;
  • Disposer d’outils clairs et synthétiques facilitant la gouvernance ;
  • Organiser des réunions entre associés et management à échéances régulières avec des thématiques définies et en se focalisant sur les thématiques importantes du développement ;
  • Se faire assister par des fonctions supports de qualité.